Alexander Schubert, Black Mirror
Concert installation pour ensemble, lumière, vidéo et électronique
Black Mirror est un concert-installation qui se déroule dans un ancien hôtel abandonné situé à la bordure de la ville de Luxembourg. Le public y arrive en bus. Chaque personne du public est équipée avec un casque audio sans fil, une cape et un masque de chat. A partir de ce point, on ne distingue plus le public des artistes. Le public est guidé à travers l’espace avec des instructions qu’ils reçoivent avec les écouteurs, interagissant entre eux et avec les musiciens. L’hôtel est mis en scène à travers différentes situations audiovisuelles – c’est une scène onirique renforcée par un son multicanal, lumières mobiles automatiques, interprétations et projections vidéo. Le principe est de créer un cadre immersif dans lequel le public est renvoyé à lui-même mais aussi confronté à son anonymat au sein d’un groupe. La situation de groupe et le lieu spécifique (hôtel abandonné) plantent le décor de la dimension émotionnelle, subjective de la pièce. Elle est imaginée comme un retour dans un endroit oublié, symbole de souvenirs refoulés et douloureux. C’est comme retourner à un état de pierre – on est confrontés à son passé et à sa propre vulnérabilité. Le lieu permet toutes sortes de scènes effrayantes et d’images terrifiantes – mais ces scènes servent surtout de métaphore pour ce qui est censé être une confrontation émotionnelle honnête avec le passé.
Alexander Schubert: Concept, dramaturgie, composition, performance, lumière, vidéo, électroniques
Daniel Dominguez: Dramaturgie, lumière, vidéo
Création, commande United Instruments of Lucilin
Production United Instruments of Lucilin, Philharmonie Luxembourg
Première: 9 et 10 décembre 2016, Luxembourg (rainy days festival 2016: « into the wild ») – 6 représentations
Photos: © Peggy März / Léa Giordano